lundi 26 avril 2010

La mort d' Alexander, alias Skander Vogt, sur RTL


Prison de Bochuz:

Un jeune, S. Vogt,  condamné pour quelques mois,  y reste plus de dix ans et y meurt.

Au mitard glacé,  il allume soi-disant son matelas "ignifugé" pour se réchauffer ( comment a-t-il eu les allumettes ? ) et pour se plaindre de la confiscation de sa radio, il meurt intoxiqué dans la fumée...

L'air "conditionné" venait d'être "réparé"...

Le CICR a refusé de visiter et de protéger plusieurs détenus en Suisse...

D'autres risquent la même chose...dont M. Gérard Ulrich pourtant innocent...

La polémique n'est pas terminée
...

Pourquoi M. Skander Vogt est-il mort dans sa cellule de haute sécurité du pénitencier de Bochuz (VD) à 3h04 du matin, après avoir mis le feu à son matelas, jeudi 11 mars à 1 heure du matin, soit 2 heures plus tard  ?

La "Une" du Matin ... Le quotidien s'est procuré les enregistrements des conversations entre les différents intervenants le soir où un détenu de la prison de Bochuz (VD) est mort dans sa cellule après avoir mis le feu au matelas pour se réchauffer.

Ce décès avait secoué l'opinion publique, avec cette question centrale: pourquoi a-t-il fallu attendre 1h30 pour que le détenu soit "secouru" ?

Dans Le Matin du jour, on apprend que les enregistrements ont commencé avec le coup de fil que la prison a donné pour alerter les secours à 1h39 du matin et se sont terminés avec l'annonce du décès à 3h04.

Le Matin les a retranscrits sur deux pages.

La lecture des dialogues entre les différents services impliqués est édifiante.

Le journal la résume ainsi: les policiers et les gardiens de prison sont dépassés par la situation, ils hésitent sur la procédure Papillon à suivre, personne ne semble vraiment savoir ce qu'il doit faire ni prendre conscience du drame qui est en train de se jouer.

Certains échanges téléphoniques font état de tout le mépris des interlocuteurs pour la personne en train de mourir.

En résumé, nous dit Le Matin, ces bandes-son dévoilent les graves dysfonctionnements des services de l'État.

Ces documents sont désormais entre les mains de la justice.

C'est à elle désormais de faire toute la lumière sur cette histoire.

Une lumière obscure comme d'habitude ?

http://veritasincaritate.blogspot.com/2010/04/verite-et-justice-nous-pourrions-nous.html

Signalons que le CICR a refusé de visiter et de protéger notamment ces détenus politiques détenus par des forces armées illégales ( Polices fédérales Tiago et Tigris notamment, refusées plusieurs fois en votation) exerçant sur le territoire suisse...détenus pendant plusieurs jours et nuits dans des mitards glacés, sans soins...certains parlent de Guantanamo suisse. Il y a des morts et des "suicides"...

Les affaires des fonds gigantesques Bin Laden ou Ben Laden à Genève,  Ferraye Koweït-Gate, Gasthikah Iran-Gate, Clearstream Europe-Gate & Greek-Gate, des frégates de Taïwan, de pétrole contre nourriture Irak-Gate, du trafic des armes, des super bonus et primes, des dessous de tables Lybian-Gate etc... etc... permettent beaucoup de corruptions et achat de consciences...


Un court historique:

Il est incarcéré sans jugement
pour une durée illimitée, sans soins psychiatriques....



En juillet 2008 Skander Vogt est transféré en urgence dans le quartier de haute sécurité (QHS) de la prison de Lenzburg, dans le canton d'Argovie. Son crime ? Incarcéré précédemment à Bochuz, déjà dans un quartier de haute sécurité, ce solide gaillard de 1,83 mètre et de près de 100 kilos échappe à l'attention des gardiens et grimpe un matin sur le toit de la prison. Il y reste trente heures, menaçant de se jeter dans le vide si les autorités ne lui permettent pas de parler aux médias. Par solidarité, une centaine de détenus refusent de regagner leurs cellules, et s'éternisent dans la cour de l'établissement.

Skander Vogt n'est pas un prisonnier comme les autres. Il aurait dû quitter sa cellule en juin 2001, après 20 mois de détention pour des faits graves, mais pas criminels. En janvier 2001, cet adolescent, né en 1980 d'un père ingénieur originaire du canton de Bâle, en Suisse alémanique, et d'une mère cadre supérieur tunisienne, est condamné par le tribunal correctionnel de Lausanne pour « voie de fait, dommages à la propriété, injures, menaces, vol, lésions corporelles simples, violences ». Il a déjà effectué 14 mois en détention préventive. Il est presque au bout de sa peine.

Une vie en prison

Seulement voilà, l'article 43 du code pénal suisse permet de priver le condamné du droit à la liberté à l'expiration de la peine prononcée, et ce, pour une durée illimitée, si « en raison de son état mental, le délinquant compromet gravement la sécurité publique ». Sept ans plus tard, Skander Vogt est toujours derrière les barreaux. La justice estime que cette mesure est plus que jamais « nécessaire pour prévenir la mise en danger de la vie d'autrui ».

Skander Vogt, en revanche, ne se considère ni dangereux, ni fou. Il refuse donc de suivre le moindre traitement psychiatrique. Et risque donc - du moins en théorie - de passer le reste de sa vie en prison… « Je ne peux nier avoir commis certaines choses méprisables dans ma jeunesse… mais je ne peux ni ne veux regretter d'avoir remis à leurs places des membres du personnel carcéral, pénitencier, qui, par ivresse de pouvoir… tentent de m'écraser et de se servir de ma dignité comme paillasson », dénonce Skander Vogt dans un courrier qu'il nous a adressé le 6 décembre 2008.

Un régime inhumain

Pour Isabelle Coutant Peyre, son avocate parisienne, « Cet homme n'est absolument pas fou. Il n'a commis ni assassinat, ni meurtre, ni lésion corporelle grave. Il ne souffre d'aucun trouble mental grave chronique. Malgré cela, la Suisse lui fait subir depuis des années un régime totalement inhumain », s'indigne-t-elle. En Suisse, l'avocat Nicolas Mattenberger, de Vevey, tente également de débloquer cette situation invraisemblable.

En effet, jamais un petit délinquant ne reste incarcéré autant d'années. Et si Skander Vogt est véritablement fou à lier, sa place n'est-elle pas davantage dans un asile psychiatrique plutôt que dans un quartier de haute sécurité ? « On veut le faire passer pour l'ennemi public numéro 1, ce qu'il n'est absolument pas. J'espère obtenir une expertise médicale démontrant que Skander Vogt n'est pas dangereux », déclare Me Nicolas Mattenberger.

« Vive Hitler »

Depuis une année, Skander Vogt nous adresse très régulièrement de longs textes, atteignant parfois une soixantaine de pages. Il hurle son désespoir, raconte dans un style très particulier ses petites misères quotidiennes, les injustices qu'il dit subir. Ainsi, il affirme que certains gardiens crachent dans son verre d'eau, d'autres hurlent « Vive Hitler », en s'adressant à lui. « J'ai une énorme envie de dénoncer le racisme et la xénophobie que j'ai rencontré ici », écrit-il. Alors que Skander est suisse par son père, il affirme avoir été expulsé vers la Tunisie, la patrie de sa mère, à l'âge de 16 ans. Parfois, le détenu parvient à nous téléphoner.

Il est toujours très poli. D'une voix enjouée, Skander raconte la vie quotidienne de la prison. « Je regarde la télé. Deux jours par semaine, on m'autorise à travailler. Ce n'est pas un boulot très excitant, mais il faut bien s'occuper. Et puis à Lenzburg, les gardiens sont plutôt sympas », assure-t-il.

Trouble de la personnalité

En clair, l'homme n'a l'air ni bien fou ni bien dangereux. Il formule même des appréciations apparemment très sensées sur son comportement : « Ma personnalité particulière n'a pas dû aider, je dois bien l'admettre. Au fil du temps, l'agressivité s'accentue », écrit-il, reconnaissant, par exemple, qu'il a déjà mis le feu à son matelas dans sa cellule en mai 2005. La justice, en revanche, ne porte pas les mêmes appréciations sur l'état mental de Skander Vogt. Le 19 décembre 2007, le Tribunal correctionnel de Lausanne a confirmé son internement. On peut lire que ce dernier « souffre d'un grave trouble de la personnalité (…) l'expression de ce trouble se traduit par une forme d'agressivité particulièrement dangereuse, à savoir l'agression physique de personnes ».

Refaire sa vie

« Je refuse d'utiliser mon enfance comme excuse … je ne veux pas susciter la pitié », écrit aussi Skander. Pourtant, la chance l'a abandonné très tôt. Il n'a que deux ans et demi lorsque sa mère tunisienne meurt. Lui et sa sœur aînée vivent en Tunisie. Ils sont recueillis par une tante. Pour une raison inconnue, leur père, originaire de Bâle, n'entre plus en contact avec ses deux enfants. L'homme est décédé en 2003 sans les avoir revus. « Cette tante a décidé un jour de ne plus s'occuper de nous.

Elle nous a expédié en Suisse en 1993, où nous avons été recueillis dans la région de Lausanne par des familles d'accueil », raconte la sœur aînée de Skander, âgée de 32 ans, que nous avons rencontré à Lausanne. C'est sa seule famille. Elle va le voir le plus souvent possible. Deux heures et demie de trains et de taxi dans un sens, puis dans l'autre. « Skander est tombé dans la petite délinquance quand il était mineur. Il s'est drogué. Mais il a payé, chèrement. Il faut lui donner aujourd'hui une chance de refaire sa vie », supplie-t-elle.

Ian Hamel

Ian Hamel, journaliste, publie "L'énigme Oussama Ben Laden" aux Editions Payot le 5 novembre 2008, auteur également du livre « La vérité sur Tariq Ramadan, sa famille, ses réseaux, sa stratégie » aux éditions Favre, préface de Vincent Geisser

Publié  sur Oumma.com

Il est donc incarcéré sans jugement vraiment motivé par des faits sérieux pour une durée illimitée et surtout sans soins psychiatriques....

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