vendredi 3 avril 2009

Le danger des polices fédérales de "sécurité" et l'affaire Ulrich qui a servi de révélateur.

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ACTUALITÉ,

Article paru dans le journal Finalité no 5 de 1978, le référendum fût gagné et les polices secrètes Tigris et Tiago, plus le fiasco Ulrich, en prouvent le caractère prémonitoire.

Tigris et Tiago sont donc deux polices illégales et elles doivent être dissoutes immédiatement par respect de la démocratie suisse et des peuples cantonaux.

Les économies pourront être affectées à l'alerte enlèvement demandée et repoussée depuis des années…

DE LA POLICE FÉDÉRALE DE SÉCURITÉ.

Les récents événements internationaux posent d'une manière
cruciale le problème du terrorisme. Aucune bienveillante fée ne protégeant
notre pays, nos autorités nous proposent l'élargissement
et la refonte de notre police fédérale. L'intention est louable,
certes: mais la loi proposée est dangereuse et voici pourquoi.
La principale qualité de la Confédération est sa structure fédéraliste.
Le pouvoir y reste décentralisé et les responsabilités proches des citoyens.
Or la loi discutée ici se proclamant fédéraliste, ne l'est en fait pas.
En effet, cette force, sur l'ordre de l'autorité poli tique fédérale, peut intervenir sur le territoire
d'un canton sans demander nécessairement la permission aux vrais
responsables de ce canton. Ceci est très grave surtout lorsqu'on apprend
à l'article 2 que les domaines d "action de cette police ne
sont pas définis précisément, l'ambiguïté équivoque "en particulier"
lui permettant d'entreprendre n'importe quoi. Mais pire encore,
cette loi mélange pour le moins deux notions: la lutte contre le
terrorisme international et la lutte contre notre propre violence
politique. Le sucre pour faire passer cette loi, c'est la peur du
"vilain palestinien" mais le résultat à brève échéance, c'est l'instauration
d'une police, ayant à sa disposition 1000 hommes pour
"tabasser" nos manifestants, qui ne sont pas encore bien méchants.
Un bon marxiste devrait s'en lécher les babines, ce processus faisant
partie de son schéma dialectique. Pourquoi donc avoir des policiers à croix fédérale
pour lutter contre des agités jurassiens, vaudois ou valaisans?
Nos polices cantonales ne suffisent-elles pas? Des accords intercantonaux
existent et sont susceptibles d'amélioration. Même le message de la
feuille fédérale encourage les cantons dans ce sens. Alors pourquoi
créer une force de 1.300 hommes, avec seulement 300 spécialistes
anti-terroristes, et 1.000 "CRS" dotés de 14 véhicules blindés et
d'équipements divers (matraques...)
Cette force fédérale, centralisée, bureaucratisée, souvent
loin des circonstances locales fera inévitablement des erreurs.
Comme l'affirme la sagesse populaire, nul n'est parfait!
Et alors, contre qui va s'élever la rancoeur? Le canton, le
commandant, le Conseil fédéral, la Confédération? Ne vaut-il pas
mieux des policiers locaux, parlant la langue du pays, matraquant
avec un accent de chez nous et connaissant déjà les germes d' un
arrangement possible. De nombreux cantons ont déjà des forces de police
qui pourraient en apprendre à beaucoup, alors pourquoi donc encore
un bureau fédéral, avec des études de planification,"des frais
de choses" déjà budgétés à plus de 7 millions, sans compter les
futurs hélicoptères et autres gadgets, les frais de personnel, les
frais périodiques et le futur et inévitable développement bureaucratique.
Surtout que le contribuable suisse a déjà dépensé de 1970
à 1976 plus de 106 millions pour former 2'700 agents dans la sécurité
aérienne! (cf Message)
Non et encore non au "Batman" helvétique, aux CRS à la sauce
suisse. L'attribut essentiel de la souveraineté du canton. C' est
l'inviolabilité de son territoire. Le fédéralisme n'est pas qu'un
mot, mais une réalité. Colmatons vite cette nouvelle brèche que
certains voudraient voir béante et la première démarche est de signer
et de faire signer ce référendum qui regroupe des personnalités
de tous les milieux romands.

François de SIEBENTHAL, en 1978.


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